A chaque pratique sa blessure
Le vélo, ce sport pratiqué par les vélotafeurs, les cyclo coureurs, les adeptes du VTT, les cyclistes du dimanche ou par bien d’autres personnes est bien apprécié pour ses nombreux bienfaits. En effet, en tant que sport dit de « décharge », il n’est pas soumis aux contraintes liées au poids. Ainsi, votre corps ne souffrira pas de son propre poids, comme dans le cas de la natation. La pratique du vélo est donc beaucoup moins traumatisante pour le corps que la course à pied par exemple. Il n’en demeure pas moins important de faire attention aux signaux que votre corps peut vous envoyer à l’issue d’une telle pratique. En effet, même bienfaisante, cette activité n’en demeure pas moins une activité sportive et donc une activité qui sollicite vos muscles, articulations ou tout autre membre de votre appareil locomoteur.
Vous êtes nombreux à pratiquer le vélo et tous d’une façon différente. Vous vous en doutez, les blessures rencontrées par un vélotafeur ne seront pas les mêmes que celles rencontrées par un habitué du vélo route ou par un cycliste du dimanche. Alors faisons ensemble un rapide tour de ces blessures les plus communes que vous pourriez rencontrer !
Les blessures liées à un mauvais ajustement du vélo
Vous l’avez probablement déjà expérimenté mais un vélo mal réglé, que ce soit au niveau de sa taille, la hauteur de la selle, de votre façon de vous asseoir, la hauteur du guidon,… conduit à certains désagréments comme les suivants :
- Douleurs au niveau du cou
- Douleurs au niveau des points d’appuis (mains, fessiers, pieds,…)
- Douleurs dans le bas de la colonne
- Douleurs au genou
Ainsi, si vous ressentez l’une de ces douleurs, il serait peut-être bon de régler à nouveau votre vélo. Même si elles sont bénignes, ces douleurs ne sont pas à ignorer. En effet, si vous souffrez vous prendrez davantage une mauvaise position et risquez de blesser l’un de ces membres pour de bon.
Les blessures liées aux accidents
Celles-ci concerneront probablement davantage les vélotafeurs habitués au domaine urbain et à ses dangers. Mais il ne faut pas oublier que peu importe le milieu dans lequel vous réaliserez votre sortie vélo, le risque zéro n’existe pas. C’est pourquoi il est important de bien se protéger à vélo.
Les hématomes
Pratiquement inévitables lors d’un traumatisme comme une chute, vous pourriez voir apparaître un bleu ou ecchymose sur votre épiderme. Cette coloration bleu/rouge qui tourne souvent au jaune/vert est souvent accompagnée d’un gonflement que l’on appelle œdème. Mais pas de panique ! Une ecchymose est simplement le témoin de l’accumulation de sang sous la peau due à la rupture de certains vaisseaux sanguins lors de votre chute. En revanche, la zone peut être parfois douloureuse au toucher.
Les macro traumatismes
Dans cette section on retourne les traumatismes plus graves parfois liés à une mauvaise chute comme pour les fractures ou bien les traumatismes crâniens dans le cas d’accidents de la route.
- La fracture à l’épaule Principale fracture lors de la chute du cycliste sur son épaule. Une telle chute peut s’accompagner d’une grave fracture car l’épaule est peu couverte par les muscles, ainsi elle est vulnérable face à ces accidents.
- Les traumatismes du genou D’apparence bégnine, ces traumatismes et plus particulièrement les douleurs liées au genou sont à prendre au sérieux. En effet, si ce traumatisme touche l’articulation fémoropatellaire votre cartilage pourrait être affecté or cette zone est la plus utilisée lors du pédalage.
- Les traumatismes crâniensRésultat d’un choc à la tête, ils peuvent être bénins comme graves lorsqu’ils s’accompagnent de complications comme des hématomes cérébraux.
Les blessures liées à une activité répétée
Une fois encore, ces blessures concerneront majoritairement ceux qui utilisent leur vélo régulièrement.
La tendinite
Même si vous n’en n’avez peut être pas été victime, je suis sûre que vous avez déjà entendu parlé de la fameuse tendinite. Ces dernières touchent principalement les tendons rotulien ou quadricipital. Elles apparaissent quand la pratique est longue et/ou intense et si votre selle est mal réglée (trop basse ou mal avancée). De la même façon une selle trop haute aura tendance à favoriser une tendinite sur l’arrière des jambes.
Le syndrome de la bandelette ilio-tibiale
Ce syndrome bien connu des cyclistes concerne le tendon du muscle tenseur du fascia Lata, situé au niveau de la cuisse depuis la hanche jusqu’au genou. Comme quoi les tendinites sont vraiment le mal du cycliste… Ce syndrome apparaît à la suite de la répétition de flexions et d’extensions. En effet, ces répétitions entraînent le frottement de ce tendon contre l’os, provoquant ainsi l’inflammation à l’origine de la tendinite.
Les blessures liées à une activité intensive
Seront concernés les amoureux du vélo et plus particulièrement ceux qui ont tendance à repousser leur limite, même si c’est une bonne chose de se surpasser, attention à ne pas vous surmener.
Diminution de l’artère iliaque externe
Également connue sous le nom d’endofibrose artérielle, cette pathologie typique du cycliste correspond à un allongement et/ou épaississement d’une partie de l’artère iliaque. Quelle en est la cause ? Le mouvement répété du pédalage qui entraîne des frottements et donc une baisse progressive de la lumière du vaisseau (endofibrose). Cela a pour conséquence un manque d’apport en sang et en oxygène dans les muscles. Malheureusement pour cette pathologie une seule solution possible : la chirurgie. Alors au moindre signe d’un manque de force dans les membres inférieurs à l’effort avec une sensation de crampe, n’hésitez pas à consulter.
Les troubles digestifs
Bien connue par les cyclistes de route, ce problème est lié à différents facteurs :
- Position allongée prolongée comprimant l’abdomen
- Pouvoir oxydatif important des aliments riches en sucres rapides
- Ischémie (diminution de l’apport de sang artériel au niveau d’un organe) des viscères afin de privilégier l’apport de sang vers les muscles moteurs
L’asthme d’effort
Connu dans de nombreux sports, les adeptes du vélo n’y échappent malheureusement pas. Pour ceux qui ne souffrent pas d’asthme au repos, l’asthme d’effort est alors causé par une inflammation des bronches liée à une pratique intensive. Difficile à déceler, les signes annonciateurs sont souvent des sifflements, une toux après l’effort ou encore une baisse des performances.
